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Sous-location:La plateforme américaine vient de signer un accord avec Century21

Publié le 13/09/2018

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La plateforme américaine vient de signer un accord avec Century 21 pour la sous-location, confortant sa position à Paris.

En ce 5 juillet ensoleillé, Hannah, une jeune Parisienne de 26 ans, est tout sourire : locataire dans le centre de Paris, elle vient de signer avec ses propriétaires le premier bail "Century 21Airbnb compatible", grâce auquel elle pourra sous-louer en toute légalité son studio. Ce partenariat entre le réseau d'agences immobilières et le géant américain de la location de courte durée "casse les codes et rend le marché plus transparent", se félicite Laurent Vimont, président de Century 21 France. Il permet surtout à Airbnb, aux prises avec la mairie de Paris, et désormais entravé par la limitation de la location à 120 jours par an, de conforter sa position dans la capitale, son premier marché au monde. 

Un contrat gagnant-gagnant : grâce à un avenant au bail autorisant la sous-location, le locataire empoche 70% des revenus générés, contre 23% pour le propriétaire et 7% pour l'agence. La formule présente beaucoup d'avantages. Elle met d'abord fin à l'occupation clandestine, plutôt risquée. Ensuite, elle permet aux locataires parisiens, dont le loyer est souvent élevé, d'alléger leurs charges : les étudiants, par exemple, ne seront plus obligés de lâcher leur appartement l'été pour en rechercher un autre à l'automne. Ils pourront désormais se financer grâce aux touristes. Enfin, cette disposition a le mérite de ne pas assécher le marché locatif : "Le centre de la capitale, notamment le Marais, a beaucoup perdu avec ce type de location, choisie au détriment d'un bail classique. Avec la nouvelle formule, l'offre ne diminuera plus", affirme Nathalie Naccache, directrice des agences Century 21 Fortis Immo. 

Longtemps, Paris a surfé sans frein sur la vague Airbnb. De nombreux bailleurs - et leurs locataires - ont opté pour ce commerce juteux, destiné aux étrangers qui préfèrent louer qu'aller à hôtel. Des investisseurs ont même acquis un, deux ou trois studios uniquement voués à la location saisonnière. Dans le IVe arrondissement, ces logements se sont multipliés, au grand dam des occupants qui ont vu débouler à toute heure du jour ou de la nuit des vacanciers bruyants et peu respectueux des règlements de copropriété. Une vraie plaie ! 
 

Ces derniers temps, les pouvoirs publics ont commencé à agir. En 2014, la loi Alur a limité à 120 jours le temps de la location de courte durée. Dans la foulée, la mairie de de Paris, agacée par l'ampleur du phénomène, a traqué les propriétaires en infraction et les a sanctionnés. Puis, la loi Elan a confirmé la règle et augmenté les amendes - jusqu'à 10 000 euros ! - infligées aux contrevenants. Affaibli par une chasse aux sorcières mondiale, de Barcelone à New York, et victime de la lassitude des bailleurs - gérer ces allées et venues est un travail à temps plein -, Airbnb a essuyé des défections. "Après avoir payé des amendes, de nombreux bailleurs jettent l'éponge en revendant leur bien", raconte un agent immobilier. D'autres passent sans regret à la location meublée longue durée. 

C'est dire que ce partenariat, qui donne un cadre légal au procédé, constitue une bouffée d'oxygène pour la plateforme. En cas de succès, le système gagnera Lyon, Bordeaux ou Nice. Seul bémol : avec la fin de l'encadrement des loyers, ces contrats de location "Airbnb" devraient faire grimper la note. Reste aux locataires à sous-louer le plus cher possible durant les quatre mois autorisés. Avec cependant une limite : que la manne venue des touristes ne dépasse pas le loyer annuel. Mais, à Paris, c'est quasi impossible ! 

 
 

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